Ensemble, écrivons le récit de votre vie
D’autres biographies, riches de rencontres et d’amitiés réciproques
Biographie de M. M. de Paris
“Je vais vous donner un exemple de notre débrouillardise pour calmer notre faim. Nous occupions nos dimanches,
bien souvent, à essayer de trouver des pommes de terre dans les fermes de campagne. La Champagne pouilleuse,
riche en vin, est pauvre en culture. Alors on se faisait envoyer des colis par nos parents. Dans le dortoir, nous avions
une réserve commune où nous puisions chaque jour quelques tubercules. Puis nous les mettions dans des tubes que
nous placions dans le feu de la forge de l’atelier. Et en quelques minutes, nous pouvions déguster des patates
chaudes excellentes... mais sans beurre !
Biographie de M. Charles B. de Bruxelles
“Nous avions remplacé les casques coloniaux trop lourds par des chapeaux de brousse et d’autres vêtements de toile,
des treillis, plus adaptés au pays. Ces chapeaux en toile nous servait à prendre l’eau pour la boire partout où elle se
trouvait. Dans les villages, les Viets empoisonnaient les jarres. Il fallait se méfier. Nombreux sont ceux qui furent atteints
de dysentrie.”
Biographie de Marcelle H. de Wavre
“Quand le village a été libéré par les Américains, ils sont tous sortis voir ce qui se passait et l’un d’eux a découvert une
malle cadenassée, abandonnée par les Allemands. Il l’a ouverte et pu constater qu’elle était remplie de billets. Il a
distribué de petites sommes à ceux qui l’entouraient dont J. qui s’est servi de cet argent pour, à son retour,
faire cadeau d’un rabot à son père.”
Biographie de Mme G. de Chalons
« La guerre : on s’est sauvé par l’arrière de la maison à travers les champs jusque chez le facteur que nous connaissions
car il travaillait sur notre commune et son habitation était en dehors des routes. Il avait deux filles et nous a accueilli
chez lui je ne sais plus combien de jours, peut-être une dizaine. Nous n’étions pas les seuls à être hébergés ! »
Biographie de Mme C. de Moirans
« La cicatrice sur mon front ? Je suis tombée, je me suis fendue le crâne en me prenant les pieds dans un balai.
J’étais toute seule. C’est la voisine qui habite au-dessus de chez moi qui est venue me tamponner la tête.
Puis j’ai été emmenée à l’hôpital pour me faire mettre des points de suture. C’était un accident stupide. »
Biographie de Mme C. de Romans
« Mon rêve s’est réalisé puisque l’année de mes quatre-vingt ans, mes enfants, petits-enfants et amis se sont réunis
pour m’offrir ce séjour. Lorsque nous sommes arrivés de très bon matin, vers cinq heures, j’ai été émerveillée
par ce grand bateau et toute cette foule. J’avoue que j’avais un peu peur, la crainte de perdre Nicole qui me servait de guide.
Je ne suis pas habituée. Quand j’ai vu toutes ces voitures rentrer par l’arrière du pont dans la soute,
je me suis dit qu’elles n’allaient jamais toutes pouvoir tenir !
Je crois que dans mon âme, je suis restée une petite fille. »